jeudi 7 juillet 2011

Le prologue effacé de la coupe mortelle...



Voici le prologue original du livre la cité des ténèbres : La coupe mortelle. Je voulais raconter quelques parties de l'histoire du point de vue de Jace, mais quand j'ai avancé dans le livre, j'ai réalisé qu'il serait préférable de voir Jace depuis la perspective de Clary. Cela le rend plus mystérieux et les personnages mystérieux sont plus amusants.

Le Prologue effacé...
Les marques sur sa peau racontaient l'histoire de sa vie. Jace Wayland avait toujours été fier d'elles. La plupart des autres jeunes gens de l'enclave n'aimaient pas ses lettres noires qui les défiguraient, ils n’aimaient pas la douleur de la brûlure de la stèle quand elle coupait leur peau, Ils n'aimaient pas les cauchemars qui venaient quand des runes très puissantes étaient tatouées dans la chair de quelqu'un qui n'était pas prêt. Jace n'avait aucune compassion pour eux. C'était leur faute s'ils n'étaient pas assez forts.
Lui, avait toujours été fort. Il devait l'être. La plupart des garçons recevaient leur première marque à quinze ans. Alec avait treize ans, et c'était vraiment très jeune. Jace avait neuf ans. Son père avait appliqué la marque dans sa chair avec une stèle taillée dans de l'ivoire. Les runes épelaient son vrai non, et quelque chose d'autre. "Maintenant tu es un homme," avait dit son père. Cette nuit-là, Jace rêva de villes faites d'or et de sang, de grandes tours d'os aussi fines que des esquilles. Il avait presque dix ans et n'avait jamais vu de ville.
Cet hiver-là, son père l'emmena à Manhattan pour la première fois. La chaussée dure était très sale, les immeubles bondés trop proches les uns des autres, mais les lumières étaient brillantes et magnifiques. Et, les rues étaient pleines de monstres. Jace les avaient seulement vus dans les manuels de son père. Des vampires dans leurs plus beaux atours, avec leur visage blanc comme du papier. Des lycanthropes avec leurs dents acérées et leur odeur de loup. Des Sorciers avec leurs yeux de chats et leurs oreilles pointues ; parfois, une queue fourchue sortait de l'ourlet de leur élégant manteau de velours.
"Des monstres," avait dit son père, avec dégoût. Sa bouche se courbant aux commissures. "Mais ils saignent comme des hommes quand tu les tues."
"Et les démons ? Est-ce qu'ils saignent rouge ?"
"Certains oui. D'autres saignent un filet de sang vert comme du poison, et d'autres ont un sang couleur argent ou noir. J'ai une cicatrice ici d'un démon qui saignait un acide de la couleur du saphir."
Jace observa la cicatrice de son père avec curiosité. "Et avez-vous tué beaucoup de démons, père ?"
"Oui" répondit son père."Et un jour, ce sera ton tour. Tu es né pour tuer des démons, Jace. C'est dans ton sang."
Des années plus tard, Jace voyait un démon pour la première fois, et à cet instant, son père était déjà mort depuis quelques années. Il écarta sa chemise et observa la cicatrice dont il avait écopé quand ce premier démon l'avait griffé. Quatre griffures parallèles qui couraient sur sa cage thoracique jusqu'à son épaule, là où son père avait tatoué les runes qui le rendraient rapide et fort, et le cacherait des yeux des terrestres. Rapide comme le vent, fort comme la terre, silencieux comme la forêt, invisible comme l'eau.
Jace pensa à la fille de son rêve, celle avec les boucles écarlates. Dans son rêve, elle pouvait le voir. Elle l'avait regardé avec une telle intensité, comme une prise de conscience ; comme si elle le reconnaissait, comme s'il lui était familier. Mais comment une simple humaine pouvait-elle voir à travers le charme de protection ?
Il s'était réveillé en frissonnant, il avait froid comme si sa peau était dénudée. C'était effrayant de se sentir aussi vulnérable, plus effrayant que n'importe quel démon. Il devrait demander à Hodge une rune pour se protéger des cauchemars dès le matin. Peut-être y aurait-il quelque chose là dessus dans ses livres.
Mais il n'avait pas le temps pour l'instant. Il y avait eu un rapport d'activités obscures dans une boîte de nuit du centre-ville, des cadavres d'humains mous et exsangues avaient été découverts au levé du soleil. Jace haussa les épaules sous sa veste, vérifia son armement, et marqua soigneusement à l'encre ses vêtements et le métal de ses armes. Des marques qu'aucun humain ne pouvait voir... et il était content, en pensant à la fille de son rêve, la façon qu'elle avait eue de le regarder, comme s'il n'était pas différent d'elle. Dépourvues de leur magie, les marques sur son corps n'étaient que des marques, après tout, sans plus de pouvoir que les cicatrices de sa poitrine ou de ses poignets, ou la profonde cicatrice juste au-dessus de son cœur, à l'endroit où son père, meurtrier, l'avait poignardé quand il avait dix ans.
"Jace!"
Le son de son nom le sortit de ses songes. Ils l'appelaient depuis le corridor, Alec et Isabelle, impatients, avides de chasser et de tuer. Balayant les cauchemars de son esprit, Jace les rejoignit.


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